Dialoguons avec le visible Depuis les rondes-bosses des années 1970, Madeleine Weber sculpte l’humanité et son rapport avec l’espace, l’air et la lumière. Ces personnages ont pénétré ce printemps dans l’avant- nef de la cathédrale de Noyon, comme s’ils attendaient d’être introduits dans le sanctuaire. Quatre autres édifices de l’Oise, l’église de Saint-Jean aux Bois, celle de Choisy-au-Bac ainsi que Montmille près de Beauvais et Saint-Leu d’Esserent accueillent des artistes pour un projet intitulé « dialoguons avec le visible » initié par l’Evêché de Beauvais qui souhaite établir un contact entre la création contemporaine et les lieux de culte. Au centre, dans l’axe de l’allée centrale de la nef, la Femme qui avance est précédée de ses compagnons, plus hésitants, qui forment la foule des humains s’élançant vers le chœur, attirés vers la lumière. A sa droite, trois groupes de personnages : Rythme, Houle, Génération et à sa gauche, trois individus : Corps, Naissance, Le maillon manquant émergent des troncs d’orme, de chêne, de sapin ou de la pierre calcaire et s’éveillent à l’air, à l’espace, à la lumière. Et s’initient au sacré : l’architecture gothique naissante, style transitoire, et la corporalité primitive de ces personnages en attente se rejoignent dans une quête spirituelle. Lieu de recueillement des fidèles, objet de fascination des visiteurs, symbole d’un mysticisme savant, le grandiose art gothique dialogue avec la création contemporaine, autour de l’invisible. |